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Une trahison consistant à désigner le CGRI, la plus grande force antiterroriste, comme « entité terroriste »

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)

Par Wesam Bahrani

La décision du Canada d’inscrire le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) sur la liste noire des « entités terroristes » s’inscrit dans la lignée d’une série d’actions à motivation politique menées contre Téhéran par de nombreux États occidentaux ces dernières années.

Cette désignation -de la force antiterroriste la plus puissante et la plus respectée au monde- est non seulement déconnectée de la réalité, mais aussi représente un cas de violation des normes internationales par rapport à une nation souveraine.

Le CGRI a non seulement assuré la sécurité des Iraniens en protégeant les frontières du pays contre diverses menaces, mais a également protégé l’Asie occidentale et le monde du fléau du terrorisme, notamment celui de Daech.

Pendant les jours sombres du règne brutal du groupe terroriste takfiriste Daech en Irak et en Syrie, en 2015 et 2016, le terrorisme s’est propagé de manière alarmante à de nombreux pays occidentaux.

Les attentats terroristes perpétrés en Europe ont coûté la vie à 130 personnes innocentes à Paris et à 32 autres à Bruxelles. Les terroristes de Daech ont également menacé l’autre côté de l’Atlantique.

Le CGRI a sacrifié certains de ses conseillers et commandants militaires les plus haut placés pour démanteler l’infrastructure et les opérations de l’une des plus grandes menaces à la paix et à la sécurité mondiales de l’histoire moderne.

Ces sacrifices ont permis de sauver des centaines de milliers de vies en Asie occidentale. Les généraux américains estimaient qu’il faudrait au moins dix ans pour libérer les terres occupées par Daech, mais les opérations menées par le CGRI ont permis d’accomplir le travail en un quart de ce temps.

Plus important encore, et en ce qui concerne les Canadiens, le CGRI a également empêché de nombreuses attaques terroristes potentielles dans le monde occidental, en particulier en Amérique du Nord, où Daech avait menacé de commettre des attaques.

Comme l’ont admis en privé de nombreux responsables politiques et militaires de haut rang en Occident, les actions du CGRI ont protégé la région et le monde du fléau du terrorisme.

Imaginez à quoi ressemblerait le monde aujourd’hui si le CGRI n’avait pas été présent en Irak et en Syrie pour libérer ces pays des griffes de Daech et pour démanteler son vaste réseau de bases dans la région.

Où le terrorisme se serait-il propagé aujourd’hui ? En effet, le CGRI a sauvé des vies canadiennes, car Daech les avait explicitement menacées.

Étiqueter le CGRI comme une « entité terroriste » est donc une parodie de justice et un affront aux droits de l’homme.

Le Canada cite le soutien du CGRI aux mouvements de résistance au Liban et en Palestine contre l’occupation israélienne et contre le génocide israélien pour justifier ce blacklistage, tout en soulevant des inquiétudes en matière de droits de l’homme.

Et pourtant, aucune preuve n’a été présentée concernant les prétendues violations des droits de l’homme commises par la force militaire iranienne. En effet, le recours aux allégations avancées par des groupes anti-iraniens pour présenter la République islamique comme un violateur des droits de l’homme a perdu toute crédibilité.

En tout état de cause, s’agissant de soutenir la Résistance contre le génocide israélien parrainé par les États-Unis à Gaza, le CGRI n’abandonnera jamais les Palestiniens, peu importe la soi-disant liste noire mondiale. D’ailleurs, le Canada est lui aussi complice de ce génocide.

L’opinion publique mondiale soutient la Résistance qui défend Gaza contre le régime génocidaire israélien. Cependant, Ottawa semble être déconnecté de cette réalité.

Le massacre et la mutilation en masse de dizaines de milliers d’enfants et de femmes palestiniens par les sionistes sont récompensés par les États occidentaux en leur fournissant des armes et une couverture diplomatique.

Ceux qui défendent ces enfants et ces femmes contre le massacre sont qualifiés de « terroristes » par les États occidentaux, dont le Canada.

Cette prise de position n’est pas surprenante, compte tenu de l’obsession du Canada pour l’Iran depuis des décennies ; cette hantise se caractérise par les mesures hostiles prises régulièrement contre la République islamique sur la base de fausses allégations sur la violation des droits de l’homme et l’appui au terrorisme.

Au lieu de féliciter le CGRI pour ses efforts antiterroristes, le Canada a succombé à la pression du puissant et influent lobby sioniste, du groupe terroriste anti-iranien OMK et des faucons de Washington DC.

Ces groupes ont toujours représenté des menaces importantes pour la paix et la sécurité régionales.

Il faut se demander si les actions d’Ottawa contre Téhéran sont uniquement motivées par des forces internes ou si des acteurs externes les ont provoquées. La réponse est claire pour tout le monde. Le Canada est devenu un État vassal des États-Unis et du régime israélien.

Une autre question est de savoir pourquoi l’Iran suscite autant d’attention. Outre le soutien à la nation palestinienne opprimée, qu’est-ce qui distingue la République islamique dans la région ?

Se pourrait-il que depuis 1979, la République islamique soit politiquement souveraine et indépendante de l’hégémonie occidentale, ou est-ce que ce sont les vastes réserves de pétrole et de gaz auxquelles l’Occident ne peut pas accéder en raison de la puissance militaire de l’Iran ?

Le Canada a l’habitude de prêcher souvent les droits de l’homme ; or, les responsables canadiens auraient mieux se concentrer sur la recherche des restes d’enfants autochtones torturés à mort et qui auraient été enterrés dans des fosses communes au cours d’un génocide culturel organisé par l’Église et financé par le gouvernement sur le sol canadien.

Le gouvernement du Premier ministre Justin Trudeau, qui a fait l’objet d’une surveillance intense pour ses actions passées, devrait donner la priorité au rapatriement des communautés des Premières Nations.

Cela apporterait un peu de réconfort aux parents de 150 000 enfants qui ont été enlevés de force de leur foyer. Les peuples autochtones ont mis beaucoup de temps, avec l’aide des technologies de pointe, à identifier les fosses communes de leurs enfants.

Or, le gouvernement canadien n’y a nullement aidé, et craint de nouvelles révélations sur le programme d’assimilation forcée des enfants autochtones, programme vieux d’environ 150 ans qui n’a été aboli officiellement qu'en 1996. Si ces enfants disparus ne sont pas dans des fosses communes, où sont-ils ?

Le problème avec l’impérialisme est de savoir par où commencer. Pour le Canada, il s’agit de qualifier une force antiterroriste d’« entité terroriste ».

Wesam Bahrani est un journaliste et commentateur irakien.

(Les opinions exprimées dans cet article ne reflètent pas nécessairement celles de Press TV.)

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SOURCE: FRENCH PRESS TV